L'aéroport : terrain d'un exercice Attentat !

Mardi 20 juin, l'aéroport d'Aurillac a été le terrain d'un exercice « attentat » de grande ampleur mis en place par la Préfecture du Cantal.
Publiée le mardi 20 juin 2017

Organisé par la Préfecture du Cantal, un exercice « attentat » de grande ampleur s'est déroulé mardi 20 juin au sein de l'aéroport d'Aurillac. Un assaillant s'est introduit à 11 h faisant feu en salle d'embarquement sur les passagers qui attendaient d'embarquer. Rapidement sur les lieux, les Forces de l'ordre l'ont abattu lors de l'assaut.

Une fois le site sécurisé, c'est un ballet de secours qui s'est progressivement mis en place pour prendre en charge les victimes, alors que Police et Gendarmerie effectuaient les premières constatations.

Les victimes « impliquées », blessées mais capables de se déplacer, sont très vite priées de sortir de la salle d'embarquement et de se regrouper au sein de l'aérogare.

Là, en attendant l'arrivée des secouristes, les policiers, premiers sur les lieux, tentent de les calmer et de les rassurer avant de prendre leur identité et de commencer leur enquête.

Prendre en charge les urgences absolues

En salle d'embarquement : 5 personnes ont été abattues. D'autres vont décéder quelques minutes plus tard.

A 11h35, une quinzaine de personnes du SAMU et de nombreux sapeurs-pompiers investissent les lieux relevant ainsi les deux pompiers polyvalents de l'aéroport d'Aurillac qui ont effectué les gestes de premiers secours.

L'objectif des secouristes : prendre en charge en priorité les personnes les plus gravement touchées, dites en « urgence absolue ». En lien permanent avec le Centre Hospitalier et le SDIS, les équipes du SAMU organisent l'évacuation des victimes et tentent de faire face malgré les besoins urgents de matériel et de moyens humains supplémentaires.

Un Poste de Commandement Opérationnel réunissant les autorités s'est installé dans les locaux de l'aéroclub, voisin du site pour coordonner les opérations, suivre et s'informer en direct de la situation sur place et répondre aux médias.

Evacuer les victimes

A l'intérieur, les victimes en état de choc, touchées à la cuisse, au thorax ou au bras, patientent. Les équipes du SAMU médicalisent toutes les « urgences absolues » dont l'état se détériore. Les sapeurs-pompiers prennent en charge les « urgences relatives ».

9 patients sont évacués : deux à Toulouse, un à Clermont-Ferrand, un à Limoges, quatre au Centre Hospitalier et un au Centre Médico-Chirurgical d'Aurillac.

Avec l'appui des bénévoles de la Protection Civile et de la Croix Rouge, les urgences « relatives » sont en parallèle transférées vers le Poste Médical Avancé, installé au Boulodrome, autre voisin de l'aéroport. Des médecins et infirmiers leur délivrent les soins nécessaires avant de les évacuer vers d’autres structures médicales pour une prise en charge complémentaire.

Puis, vient le moment d'évacuer les « victimes impliquées », choquées mais pas blessées. Toutes sont amenées à la Cellule d'urgence médico-psychologique, improvisée dans un hangar proche de l'aéroport. Psychologues et médecins les attendent pour évaluer leur état de choc, leur apporter un soutien psychologique et leur permettre de mettre des mots sur l'évènement qu'ils viennent de vivre. En groupe et en sécurité, ils vont pouvoir raconter leurs angoisses et demander des nouvelles de leur(s) proche(s) qu'ils n'ont pas revu depuis l'assaut.

Tous les acteurs mobilisés

Bilan de cet exercice « attentat » : 8 morts (dont l'assaillant), plusieurs blessés graves, et une vingtaine de victimes impliquées (incarnées par des élèves de l'IFSI)... Mais aussi, une trentaine de véhicules de secours mobilisés, une cinquantaine de sapeurs-pompiers, une vingtaine de bénévoles de la Protection Civile et de la Croix Rouge, une vingtaine de représentants des Forces de l'ordre, et une quinzaine de médecins du SAMU.

Cet exercice a permis à l'ensemble des acteurs (Préfecture, SDIS, SAMU, Police, Gendarmerie, Protection Civile et Croix Rouge, Personnel Hospitalier) de se confronter à une situation exceptionnelle grandeur nature. L'objectif : leur permettre de se former ensemble à de tels événements, de coordonner les opérations en situation réelle, et de toujours améliorer leur efficacité dans l'urgence : leur raison d'être !

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