Le point sur les travaux de la gare

La création du Pôle d'Echange Intermodal va redonner à la gare d'Aurillac et à son quartier un rôle prépondérant dans l'organisation des modes de transport. Sa livraison est prévue pour 2022.
Publiée le lundi 26 juillet 2021

"Ce pôle d'interconnexion et d'échange va permettre de passer d'un mode de transport à l'autre dès début 2022 : du train à la voiture, du car au covoiturage ou au vélo. Ce projet va permettre de structurer notre futur schéma de mobilité au service des habitants du territoire", a expliqué Sébastien Prat, Vice-Président en charge des mobilités et transports urbains à la CABA. La création du Pôle d'Echange Intermodal (PEI) du Bassin d'Aurillac est en train de transformer le quartier de la gare. Cette opération d'envergure est portée, depuis 2015, par la CABA au titre de sa compétence en matière de transports et de mobilité.

Une visite de chantier, le 22 juillet, a été l'occasion pour l'ensemble des partenaires et des financeurs de faire un point sur l'avancement des travaux. "Ce projet va redonner à la gare et à son quartier un rôle prépondérant dans l'organisation des modes de transport", se sont félicités Serge Castel, Préfet du Cantal, Michel Teyssedou, Président du Syndicat Départemental d'Energies du Cantal (SDEC 15), et Jamel Belaidi, Conseiller Départemental. Et Sébastien Prat de préciser : "Si nous avons choisi de le faire à la gare, c'est parce que le ferroviaire est un atout majeur du désenclavement, surtout dans une perspective proche de mise en concurrence des lignes ferrovaires dès 2023."

Un nouveau lieu de vie pour le citoyen

Ce PEI va devenir un carrefour entre les circulations urbaines et péri-urbaines et va permettre de poursuivre les mesures prises par la CABA en faveur des modes plus économes en énergie (ex : navette électrique place du 8 mai – gare – centre-ville) et d'optimiser la place des différents modes de transport dans la ville (ex : dispositif vélo réseau Trans’cab). Autres enjeux : favoriser l’usage des modes doux (marche, vélo), proposer des solutions innovantes autour du transport tant en matière d’énergie (bornes de recharge électriques/hydrogène…), de covoiturage, d’applications numériques, de services (ex : Système Information Voyageurs (SIV) multimodal, billettique intermodale…).

L'autre objectif de la création de ce Pôle d'Echange Intermodal, c'est de revitaliser le quartier de la gare d’Aurillac et de créer un meilleur environnement urbain en lien avec l’amélioration des services dans ce secteur proche du cœur de ville. "Cette rénovation était absolument nécessaire. C'est la reconfiguration de tout un quartier qui est en jeu et son désenclavement va permettre de le redynamiser, a souligné Pierre Mathonier, Président de la CABA et Maire d'Aurillac. L'usage de cette place, avec ses restaurants, ses bars et ses commerces, va être renouvelé parce qu'un pôle gare est avant tout un lieu de rencontres. Un espace où les gens peuvent discuter, travailler, se garer, se déplacer. Nous souhaitons que le citoyen s'approprie pleinement ce nouveau lieu de vie."

Paysage et histoire : parties intégrantes du projet

Des temps d'étude, de travail et de concertation ont régulièrement réuni les partenaires institutionnels de l'opération (Etat, Région, Département, SNCF, Fédération Nationale des Transports de Voyageurs, ville d’Aurillac…). La CABA a également associé à ce projet les riverains, les commerçants, les artisans et entreprises du quartier de la gare, ainsi que les usagers de la mobilité au sens large ."Ces temps de concertation organisés en amont et tout au long des travaux ont permis un chantier apaisé", a insisté Sébastien Prat.

Le rapport au paysage a été essentiel dans l’élaboration de l’ensemble du projet : "Le travail des élus c'est de choisir, mais le travail de l'architecte, c'est de concevoir et d'adapter à la fois tous les usages des éléments tout en ayant une intégration parfaite avec les paysages", a rappelé Pierre Mathonier. "Aurillac, une ville à la campagne" a été le leitmotiv d'Yvan Okotnikoff, l'architecte originaire d'Aurillac qui travaille sur ce projet au sein de l'Atelier Georges, maître d'œuvre aux côtés d'Ingérop, Noctiluca et Igetec, pour “dessiner” ce PEI.

"Dès le début de cette aventure, nous avons essayé de penser un lieu à la hauteur des paysages traversés avant l’arrivée en gare et la descente du train, a détaillé Yvan Okotnikoff, l'architecte. Notre objectif est d’intégrer au maximum les infrastructures (les stationnements, la route…) dans la nature, notamment via le traitement paysager du talus qui fera écho au Puy Courny. Nous souhaitons aussi remettre le parvis de la gare au niveau des grands espaces emblématiques de la ville : la nouvelle place Sémard est conçue pour être pratique, fluide, sans obstacle, avec un rapport apaisé entre la voiture et le piéton. Nous avons enfin fait le choix de composer avec l’existant, qui a de la valeur, en réhabilitant la halle Sernam plutôt que de la démolir, en réutilisant une partie des rails pour les nouveaux aménagements. Des matériaux bruts comme le métal et le bois structurent l'espace et des assises en bois brut sont disposées de façon à délimiter les espaces de parking."

Une opération de 12, 2 M€

Les aménagements de voirie sont finalisés sur la place Pierre Sémard et la transformation suit son cours sur l'ancienne friche : création des parkings, travaux sur la Halle. Le chantier se poursuit jusqu'au début 2022. La circulation dans le quartier reste réglementée. Du 9 août au 30 septembre, la passerelle reliant la gare à la rue du Cayla est fermée (plus d'informations ci-dessous ou ci-contre). En amont de ce chantier, en 2019, la SNCF avait procédé au réaménagement du bâtiment voyageur.

Le montant de la création du PEI du Bassin d'Aurillac est estimé à 12, 2 M€, financés par la CABA avec les soutiens de la Région, l'Union européenne dans le cadre du Fonds Européen de Développement Régional, la Ville d'Aurillac, l'Etat, le Département, la SNCF, le Syndicat Départemental d'Energies du Cantal et la Caisse des Dépôts.