Consignes de tri : foire aux questions
Qu’est-ce qu’un emballage ?
Un emballage est ce qui contient un produit, qui sert à le protéger et à le transporter. Alors qu’un objet est un ustensile, un outil ou un accessoire (stylo, pot de fleurs, vaisselle…). En plus des papiers, seuls les emballages sont à déposer dans les bacs ou colonnes de tri.
Peut-on trier les emballages souillés ?
Les emballages avec des restes de nourriture comme les cartons de pizza, les briques de soupes ou les boîtes de conserve en sauce se trient et se recyclent. Inutile de les laver, il suffit de bien les vider. Les résidus vont sécher et ne saliront pas les autres produits de manière significative. Ce qui pose problème, par contre, ce sont les litières d’animaux, les couches-culottes… : à jeter dans le sac noir !
Pourquoi ne plus séparer les papiers des emballages ?
Collecter ensemble les emballages et les papiers, c’était déjà le cas à Aurillac et Arpajon (partie urbaine), ce qui représente 80 % de la collecte sélective ! La modernisation des équipements des centres de tri permet de séparer de manière très fine les papiers et les emballages afin d’obtenir une qualité répondant aux exigences de l’industrie papetière pour fabriquer le papier recyclé.
Pourquoi ce changement de consignes de tri ?
L’objectif est double :
1. La simplification des consignes de tri permet de lever les doutes, exprimés par 4 Français sur 5 au moment de trier leurs emballages.
2. L’ajout de nouveaux emballages en plastique permet de développer le recyclage des plastiques autres que les bouteilles et les flacons.
Pourquoi simplifier les consignes de tri à présent ?
Jusqu’à une période très récente, la majorité des centres de tri n’étaient pas capable de trier les différents types de résines de plastiques différentes. Ceux-ci ont dû se moderniser en intégrant dans leur process des nouvelles technologies comme le tri optique.
Pour le plastique, des filières de recyclage existaient uniquement pour le PET et le PEHD (bouteilles et flacons) ; aujourd’hui d’autres sont développées, comme par exemple le PP (type barquettes en plastique).
Puis-je imbriquer les déchets les uns dans les autres pour gagner de la place ?
Non, au centre de tri les emballages sont « scannés » par différentes machines. Elles reconnaissent les matières et sont chargées de les trier. La chaine de tri est également équipée d’un électro-aimant qui récupère les emballages en acier. Les machines ne sont pas capables de reconnaître une matière cachée dans une autre.
Faut-il laver les emballages avant de les jeter dans le conteneur de tri ?
Inutile de laver les emballages, il suffit de bien les vider : briques de lait ou de soupe, boîtes de pizza, boîtes de conserve (sauce tomate…), bocaux (terrine, confiture...). Les emballages salis ne gênent pas le processus de recyclage ; si vous les lavez, vous gaspillez de l’eau qu’il faut ensuite traiter.
Tous les nouveaux emballages en plastique triés sont-ils recyclés ?
80 % de ces nouveaux emballages en plastique sont recyclés. Les 20 % restants sont soit valorisés en énergie dans des unités d’incinération, soit utilisés pour l’innovation. En effet, certains emballages sont difficiles à recycler aujourd’hui, notamment quand ils sont composés de plusieurs matériaux (plastique/aluminium, comme les paquets de chips). Des projets de recherche sont en cours pour leur recyclage, leur réemploi et leur éco-conception.
Les emballages triés sont-ils recyclés sur le territoire français ?
Les emballages sont recyclés majoritairement en France (84 %) et en Europe (15 %).
Qu’est-ce qu’un déchet ultime ?
Les déchets ultimes sont ceux dont on a déjà extrait la part valorisable et ceux que l’on ne sait pas valoriser dans des conditions techniques et économiques acceptables. Ces déchets doivent tout de même être traités, ils sont alors stockés dans des Centres de Stockage de Déchets Ultimes (CSDU).
Mais que font les industriels pour réduire les emballages ?
Les industriels financent par le biais d’une écocontribution obligatoire la collecte et le recyclage des emballages. Un système de malus progressifs est appliqué à cette contribution pour les encourager à abandonner les emballages non recyclables ou perturbateurs du recyclage.
À contrario des bonus les encouragent notamment à l’éco-conception et à la sensibilisation au geste de tri. Certains industriels ont ainsi réduit le poids de leurs emballages au fil des années.